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Cours d'eau et bassins versants

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Les opérations Agri-Mieux Bassins versants

Tous les cours d’eau français, des plus petits ruisseaux jusqu’aux plus grands fleuves sont classés aux différents niveaux pour bénéficier de mesures de protection particulières. 

 

Ainsi en Alsace, l’Ill dans sa partie amont (Sundgau, Haut-Rhin), le Seltzbach (Nord du Bas-Rhin) et la Souffel (Kochersberg, Bas-Rhin) ont été classés prioritaires et bénéficient avec l’ensemble de ses affluents d’un plan d’actions pour reconquérir et maintenir une bonne qualité de l’eau pour les pollutions d’origine agricole. Ces plans d’actions s’inscrivent dans le cadre des opérations collectives volontaires Agri-Mieux. Elles ont été créées pour initier de nouvelles méthodes et savoir-faire dans ces zones particulièrement sensibles. 

La finalité de ces opérations est de préserver la qualité des eaux superficielles vis-à-vis des nitrates, des phytosanitaires et des coulées de boue en développant des pratiques agricoles compatibles avec le respect de la qualité de l’eau et sans perte de revenu pour les agriculteurs. Toutes les trois opérations sont partenariales, et associent des collectivités locales (syndicats de rivières, SDEA, collectivités territoriales, Agence de l’Eau Rhin Meuse, instituts techniques, agrofournisseurs, les services de l’Etat, etc). 

Qu'est-ce que le Label Agri-Mieux ?

Agri-Mieux est un label de l’Agence de l’eau, qui est attribué pour 5 ans aux opérations qui en respectent le cahier des charges. Chaque opération Agri-Mieux fonctionne sur un territoire cohérent en termes de types d’exploitations agricoles, et de milieu naturel.

Les grands principes Agri-Mieux

Chaque opération est présidée par un agriculteur du secteur, et a un animateur dédié. Un comité de pilotage et un comité technique orientent et suivent le fonctionnement de l’opération annuellement. A chaque échéance a lieu une évaluation des actions et des résultats obtenus par un comité d’experts, qui détermine comment l’opération peut se poursuivre, et l’orientation à donner aux futures actions. 

La particularité des opérations Agri-Mieux Bassins versants est leur orientation sur les eaux superficielles. Même si les eaux superficielles ne sont pas souvent sollicitées pour la production d’eau potable, elles doivent quand même répondre à des normes de qualité chimique et écologique parce qu’il n’existe pas de cloison étanche entre les eaux souterraines et rivières. Elles  sont par ailleurs les milieux de vie de la faune et la flore aquatique.

L’objectif de ces opérations est de créer une véritable dynamique du territoire entre les acteurs pour : 

  • Réhabiliter la qualité physico-chimique des cours d’eau 
  • Réintroduire des éléments de paysage pour limiter les risques de coulées de boue 
  • Sensibiliser – impliquer la population et les parties prenantes. 

Et la Chambre d'agriculture dans ces opérations ?

La Chambre d’agriculture réalise l’animation de ces opérations. Les animateurs travaillent avec tous les acteurs du territoire pour établir des propositions d’actions efficaces, durables et concertées. Suite aux expérimentations ou des tests, grandeur nature, ils réalisent le conseil auprès des exploitants agricoles, pour les sensibiliser à la problématique, et mettre en place diverses mesures pour limiter l’impact de l’activité agricole sur la qualité du cours d’eau. La stratégie consiste à capitaliser les innovations techniques et à s’appuyer sur des agriculteurs ayant déjà modifié certaines techniques, pour réaliser des démonstrations, témoignages… afin d’inciter les autres à les suivre.

Les grands axes d'actions de ces opérations

1.    Les bonnes pratiques d’usage des produits phytosanitaires : 

  • Réduire le risque de pollution diffuse : Encourager le désherbage mécanique ou mixte, ou à doses réduites, en particulier sur les parcelles les plus proches des cours d’eau. 
  • Diminuer les risques de pollution ponctuelle, notamment dans les cours de ferme ou sur les chemins

 

2.    La gestion de l’azote à l’échelle de l’exploitation : 

  • Améliorer la gestion des déjections animales pour réduire les excédents azotés
  • Valoriser et multiplier les bénéfices des CIPAN
  • Réduire la proportion de sol nu en hiver par la diversité de l’assolement et l’implantation de couverts en inter-culture

 

3.    La réduction de transfert de substances actives :

  • Augmenter la proportion des parcelles conduites en techniques culturales sans labour 
  • Développer la mise en œuvre de dispositifs d’hydraulique douce (bandes enherbées, haies)

 

4.    Le développement des pratiques innovantes (l’agriculture de précision et les outils d’aide à la décision) et des cultures nouvelles (à bas niveau d’impact)