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Travail du sol et non labour

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Non labour et développement de l'agriculture de conservation

Les pratiques de non labour, dans le cadre de la lutte contre l’érosion et les coulées de boues, ont comme objectif principal de laisser un maximum de résidus en surface. Pour avoir une efficacité optimale lors d’épisodes orageux et de coulées de boues, il faut disposer de 30 % de résidus à la surface du sol après les semis de printemps. Ces résidus, qu’ils proviennent de la culture précédente ou d’un couvert végétal font office de freins hydrauliques : ils ralentissent la vitesse de l’eau et favorisent son infiltration. 

Pratiquer le non labour demande de faire appel à d’autres outils de travail du sol : des déchaumeurs à dents ou à disques principalement. Les outils de reprise du sol au printemps devront également être adaptés à la présence de résidus en surface. La flore adventice risque d’évoluer vers plus de diversité et demandera une observation renforcée des parcelles avant toute intervention. Cependant, toutes ces adaptations nécessaires ont plusieurs avantages : gain de temps et diminution de la consommation de carburant, mais surtout, augmentation du taux de matières organiques en surface, de la stabilité structurale, de la porosité, de la portance et de l’activité biologique du sol. Ainsi, c’est l’ensemble de fertilité du sol qui sera améliorée.

Le non labour fait partie des trois piliers de l’agriculture de conservation des sols, aux côtés du développement des couverts végétaux et de l’allongement et la diversification des rotations, avec, en ligne de mire, l’amélioration de la fertilité physique et biologique du sol. 


De plus en plus d’agriculteurs entrent dans cette démarche en ayant comme objectifs de remettre le sol au centre du système de culture, de se réapproprier son fonctionnement, mais également d’être moins dépendant des intrants. Si l’agriculture de conservation repose sur des principes de bases, elle ne propose pas de recettes toutes faites et sa mise en œuvre sera à adapter à chaque système d’exploitation. Un test à la bêche sera l’occasion de poser un diagnostic initial sur la structure et la biologie du sol et permettra facilement de suivre l’évolution du sol. 


Si ces pratiques peuvent présenter un risque pour certains, pour d’autres, l’agriculture de conservation est la solution face aux bouleversements climatiques impactant de plus en plus l’agriculture (réchauffement climatique, orages et fortes précipitations, sècheresse, etc) en sécurisant son système.

La Chambre d’agriculture propose régulièrement des formations pour s’initier à ces nouvelles pratiques et appréhender leurs impacts sur le fonctionnement de l’exploitation agricole.

Contact

Bas-Rhin

Rémy MICHAEL

Responsable d'équipe

Tél : 03 88 73 20 20

Olivier RAPP

Conseiller

Tél : 03 88 73 20 20

Contact

Haut-Rhin

François ALVES

Conseiller

Tél : 03 89 20 98 02